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Les méthodes d’innovation technologiques en 2023 : comment réussir ?

On ne le dira jamais assez, la capacité d’innovation d’une entreprise, c’est la bouée qui lui permet de rester à la surface de la mer de la compétitivité. Ça parait évident de surveiller son cycle d’innovation et d’apporter une nouvelle technologie au bon moment. Pourtant innover n’est pas toujours facile, et peut parfois sembler insurmontable.

Dans cet article je vais vous présenter différentes méthodes d’innovation technologique et je vous partagerais quelques conseils pour réussir à innover.

On compte de nombreuses méthodes d’innovation. Certaines sont d’ailleurs spécifiques à leur marché. Aucune n’est parfaite, elles ont toutes des raisons d’être et également des imperfections. Ici je vais en aborder 3 à connaitre en 2023 :

  • L’open innovation : c’est un sujet que j’ai récemment abordé en conférence sur les manières de faire aboutir la R&D sur le marché. Cette méthode consiste à collaborer avec des partenaires externes à sa structure pour faire émerger et développer de nouvelles idées. Qui sont ces « partenaires externes » ?  Des consultants en Recherche – Innovation – Développement (RID), mais aussi des startups, des universités, des laboratoires, etc. LE gros avantage de cette méthode, c’est qu’elle permet d’avoir accès à des connaissances externes, opérationnelles immédiatement, qui peuvent vous faire accélérer votre processus d’innovation. Un autre effet majeur, c’est qu’on connecte ses antennes de surveillance de marché à des réseaux complémentaires au sien : les relations faibles. On pourra en rediscuter si vous êtes intéressé par les méthodes qui permettent d’entrer sur de nouveaux marchés. Le problème de cette méthode en revanche, c’est qu’elle peut vite coûter cher ! Il faut donc savoir la doser, l’appliquer de manière très spécifique.
  • Une autre méthode, c’est celle du Design Thinking. Là encore la démarche semble évidente : elle consiste à se mettre à la place de son client /utilisateur pour développer des outils / services qui permettent de résoudre son problème. Mais se mettre à la place de l’autre fait rarement partie des pratiques des équipes de RID. Il faut mener des études de marché, des enquêtes, des entretiens, s’interroger sur sa manière d’interroger, créer des personas, etc. C’est pourtant une méthode qui a la vertu de créer des produits / services réellement utiles et qui ont un très bon taux de satisfaction client. La contrepartie, c’est que la gestion du projet d’innovation peut prendre du temps. Je recommande, quand c’est possible, de créer des équipes mixtes R&D + marketing pour mener à bien ces projets.
  • Enfin, j’attire votre attention sur la méthode du Lean Startup. Cette fois, la méthode consiste à tester RAPIDEMENT des projets afin de valider leur existence avec l’appétence du marché. Les startups sont habituées à cette approche, le monde du numérique aussi : d’abord on crée un prototype, on le fait tester à plusieurs utilisateurs triés sur le volet, on analyse leurs retours, et on recommence. Ça permet d’avoir un MVP (Minimum Valuable Product) qui limite les risques. On ne parle pas d’un produit optimisé, mais d’avoir quelque chose qui tient déjà la route. Cependant, faire des prototypes, ça a un coût et nécessite des compétences spécifiques. Par exemple, il n’y a rien de pire que de faire des prototypes où on fait évoluer un paramètre à la fois. En plus de la multiplication des prototypes, on est à peu près sûr de passer à coter de son objectif.

Alors, comment réussir à mettre en place un système d’innovation ? La solution est avant tout humaine. Il est nécessaire d’impliquer toutes les parties prenantes pour réussir à innover. Chacun regarde le même objet sous un angle différent. Que ce soit les collaborateurs, les clients, les partenaires, il faut faire l’effort de mettre en mouvement une dynamique collective pour mobiliser toutes les énergies. Je me rappelle d’une expérience personnelle où le PDG du groupe était très attaché à l’innovation. Il descendait régulièrement dans les équipes pour nous challenger personnellement avec un autre angle : « j’aimerais tant qu’on fasse cet objet, je voudrais pouvoir le sortir de ma poche dans un salon, devant ce client que je n’arrive pas à avoir… ça ne garantirait pas qu’on remporte ce client, mais je serais fier de dire qu’on a été capable de faire ça. Et si en plus le produit pouvait servir aux autres commerciaux, ce serait parfait ! ». C’est là que le deuxième conseil arrive : il faut favoriser la créativité. Je ne ferais que rappeler ce point, parce qu’il faut constater que la plupart des entreprises qui font de l’innovation sont conscientes de ça et ont déjà mis en place des dispositifs.  Le 3eme point, c’est qu’il faut tester rapidement ses produits. Ça veut dire qu’une bonne campagne de test permet d’apprendre plusieurs choses en même temps. Elle doit être bien dimensionnée, pour permettre aux équipes techniques d’augmenter leur maitrise de développement, et en même temps d’être à l’écoute des retours clients pour savoir quand s’arrêter. C’est pour eux qu’on innove !

Innover pour rester compétitif, c’est un enjeu de survie pour une entreprise. Je ne dis pas que vous trouverez votre méthode idéale dans cet article. Mais ne pas avoir une approche de base est certainement bien pire! J’espère que cet article vous a été utile et je vous invite à laisser vos commentaires et à partager vos expériences en matière d’innovation technologique.