Irisia intelligence artificielle à Besançon
Comment gérer les risques liés à la R&D

Dans cet article, je fournirais quelques conseils aux entreprises qui cherchent à gérer les risques liés à la R&D, et sans me focaliser sur les outils, j’échangerais sur quelques bonnes pratiques.

On ne le dira jamais assez : la recherche et développement (R&D) est un élément clé pour la croissance et la compétitivité des entreprises ! Mais voilà, faire de la R&D, c’est naviguer dans l’incertitude, et donc la notion de risque est présente : coûts élevés, délais prolongés, échecs techniques, problèmes de propriété intellectuelle.

Pour réussir à faire arriver ses projets de R&D sur le marché, les entreprises doivent être en mesure de gérer efficacement ces risques. C’est ce que nous allons voir dans cet article.

Commençons par définir les principaux risques pour mieux les comprendre et quelques actions à considérer pour les anticiper. On retrouve régulièrement :

  • Des coûts élevés : la R&D peut être coûteuse, en particulier pour les entreprises qui investissent dans des projets à long terme ou qui nécessitent des équipements spécialisés. Le risque c’est de s’essouffler financièrement, par exemple parce qu’en cas de crise les budgets ont été réalloués avant la fin du programme. Ou au contraire, et c’est plus souvent ce qu’on constate : il faut savoir d’arrêter, même si on a déjà beaucoup investi dans une branche de recherche. Pour cet aspect, il n’y a pas à hésiter, il faut utiliser un outil d’aide à la décision qui vous permet d’appréhender à la fois les paramètres techniques et marchés pour savoir s’il faut insister. Est-ce qu’on est dans les bonnes tendances ou faut-il viser un nouvel objectif ? Je rappelle que corriger une erreur technique peut couter jusqu’à 180 fois le budget initial. Est-ce que ça en vaut la chandelle ?
  • Des délais prolongés : la R&D peut prendre beaucoup de temps, en particulier pour les projets complexes ou les technologies émergentes. Le risque quand les durées s’allongent, ce sont les rotations de personnel, la perte de sens, le désengagement. Plus le temps passe et plus on est également susceptible de voir un concurrent nous passer devant. Et être le deuxième rapporte beaucoup moins à une entreprise que d’être le premier (et je ne parle pas que d’argent). Ce n’est pas pour rien qu’en 2023 l’un des défis majeurs des acteurs de la R&D consiste à réduire les temps d’accès sur le marché. L’utilisation de l’intelligence artificielle pour développer une co-exploration des problématiques à résoudre est une véritable solution face aux délais. Dans le domaine spatial par exemple, des algorithmes présélectionnent les planètes susceptibles d’abriter la vie, puis l’humain va se concentrer au cas par cas sur chacune d’elles. Le temps d’exploration a été divisé par plus de 100 et les chercheurs se focalisent sur les planètes à fort potentiel. Pourquoi ne pas le faire pour vos projets ?
  • Des échecs techniques : quand on explore l’inconnu, il n’y a aucune garantie que les projets aboutiront à des résultats positifs (c’est pour ça que le calcul d’un ROI en R&D demande du savoir-faire). Il est donc très important d’adopter une stratégie d’externalisation et d’internalisation de projets en fonction des effets de bord d’apprentissage qu’on souhaite faire naitre dans son entreprise. Les projets secondaires, il faut les externaliser, ça permet de faire au moins 15% d’économie. Il est souvent peu efficace de développer en interne des technologies bien maitrisées ailleurs. Pour se décider, je recommande à minima un diagramme d’aide à la décision qui prend en compte les besoins du marché, les potentiels de profit, les retombées que cela peut générer, les coûts, les compétences requises, etc.
  • Des problèmes de propriété intellectuelle : en premier lieu, il faut commencer par savoir où on met les pieds. Dresser un panorama des acteurs et des brevets autour de notre thématique de recherche est nécessaire pour ne pas foncer tête baissée dans un domaine saturé. Ensuite il y a toutes les questions des relations partenariales et d’exploitation qui doivent être planifiées et respectées. Il faut alors choisir une forme de partenariat qui soit compatible avec les objectifs des différents acteurs (résultat de R&D, partager une activité, partager des objectifs de recherche, ouvrir des résultats de R&D) et les clauses d’utilisation des droits de PI (partage de droits, technologie préexistante, exploitation de PI). Cette stratégie peut se réaliser en partenariat avec des experts de la PI.

Une fois que les principaux risques sont identifiés, les entreprises doivent être en mesure de les anticiper et de les gérer efficacement. Voici une dernière suggestion d’action à mettre en place : il faut capitaliser son retour d’expérience. Une entreprise qui à 100 ans d’expérience, mais qui ne capitalise pas, ne résiste plus face à une stratup orientée data qui attaque le même marché. C’est la disruption assurée. Cela signifie que les entreprises doivent analyser les résultats de leurs projets de R&D, identifier les leçons apprises, et les intégrer dans leurs processus d’amélioration de gestion de projet. C’est une clé pour voir arriver sur le marché ses efforts de R&D.

Avec une gestion des risques efficace, vous pourrez toucher du doigt le potentiel de votre entreprise et atteindre de nouveaux sommets. N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus sur la gestion des risques en R&D et sentir la différence dans votre entreprise.